Institut Janus

L'expérience du passé, la vision du futur

Depuis trois ans, le logement et l’industrie immobilière traversent une crise sans précédent. Pourtant, les propositions budgétaires soumises aux parlementaires pour le budget 2026 sont loin de créer le choc nécessaire pour relancer l’investissement immobilier. Un amendement gouvernemental a bien été déposé : il ne nous convainc pas, mais nous avons choisi de le soutenir.

Une commission parlementaire devenue laboratoire du grand n’importe quoi

Cette semaine, à l’Assemblée nationale, la commission des finances s’est transformée en véritable laboratoire du grand n’importe quoi. Alors que la crise du logement atteint des sommets, certains députés s’acharnent sur les propriétaires, fragilisent les investisseurs et sapent la confiance déjà vacillante dans le parc privé.

Entre l’alignement fiscal du meublé sur le non meublé sans considération pour le rôle essentiel du logement étudiant ou du meublé pour jeunes actifs — la remise en cause de l’exonération sur la résidence principale, l’abandon du statut du bailleur privé tant attendu, ou encore cette proposition extravagante d’offrir un logement social après vingt ans d’occupation… le constat est amer : on récompense la rente publique et on pénalise ceux qui logent la majorité des Français.

Ce qui se joue : plus qu’un débat, un sabotage

À coups d’amendements improvisés, certains députés menacent la stabilité du marché immobilier, découragent l’investissement et aggravent la pénurie qu’ils prétendent combattre. Le parc privé n’a pas à devenir le punching-ball de la politique.

La politique des petits pas

Face à cette situation, le gouvernement et plusieurs parlementaires favorables au statut du bailleur privé semblent opter pour une stratégie graduelle — une politique des petits pas. Comme le souligne Lionel Causse, d’autres amendements suivront. Valérie Létard, redevenue députée, prévoit notamment de déposer un amendement additionnel (3,5 %).

Pour la suite ? Nous verrons. Le Sénat, sans doute, fera le reste.

À ce stade, l’Union des Syndicats de l’Immobilier (Unis) priorise la défense du logement privé, ce pilier silencieux mais essentiel de notre équilibre social et économique 🏡

Danielle DUBRAC
Institut Janus